Le football est une affaire de famille chez les Touré. De son grand père Nani Touré (qui a été un des premiers footballeurs de la jeune république du Mali dans les années 60) à Adama Touré « Damus », chaque génération de la famille a marqué les grandes épopées du football malien.

Les jeux de Brazza 65, Yaoundé 72 pour le grand père Nani (à la retraite), Tunis 94 pour son père, feu Sory Ibrahim et son oncle Bassala Touré (en formation d’entraineur en Grèce), la victoire de la Coupe Caf en 2009 avec la Stade Malien de Bamako pour son oncle Cheick Sadibou (TP Mazembé, Congo)… et pour lui, très bientôt, la Coupe du Monde des moins de 20 ans en Colombie consécutive à une demie finale de la CAN Junior 2011.

Découvrez Adama Touré… à cœur ouvert !

Adama, entre ton grand père et toi  qui est meilleur ?

(Rires) je ne l’ai pas vu joué mais d’après ce que l’on raconte sur lui, il devait être plus fort que moi…

Quel effet cela fait d’être d’une famille de footballeurs très talentueux: ton grand père Nani Touré, Ton père feu Sory Ibrahim « Binké », tes oncles …et puis toi…

Cela me motive d’avantage pour être meilleur qu’eux. Chaque génération de la famille a marqué le football malien. Avant c’était mon grand père, puis mon père et ses frères, maintenant c’est à mon tour.  A moi d’être à la hauteur !

Que deviennent tes oncles ?

Cheick Sadibou poursuit sa carrière au Tout Puisant Mazembé au Congo.  Quand à Bassala, après avoir arrêté avec la sélection,  a décide d’embrasser la carrière d’entraineur. Il est entrain de passer ses diplômes en Grèce…

Ah tu me donnes un scoop là…Bassala va devenir entraineur, tout comme ton grand père Nani Touré ?

(Rires)

Quelle particularité as-tu par rapport aux autres footballeurs de ta famille ?

Cheick Sadibou est milieu défensif, Bassala jouait sur les ailles comme mon grand père Nani.

Ici avec son oncle Cheick Sadibou Touré © Adama Touré

Moi je suis plutôt milieu offensif axial, comme mon père, mais en plutôt plus offensif. J’aime beaucoup évoluait derrière les attaquants, faire les dernières passes.

Parlons de ta jeune carrière, Quel bilan dresses-tu de la période d’une année et demie passé au centre de formation du Paris-Saint-Germain ?

La première année s’est très bien passée. J’ai enchainé beaucoup de match, je n’avais pas connu de blessures et j’ai été sacré Champion de France des moins de 19 ans. La seconde année, j’ai été blessé. J’ai été opéré d’une pubalgie et cela m’a freiné. Je n’ai pas assez joué.

Pourtant tu avais commencé la saison avec beaucoup d’ambitions, tu as même participé au stage d’avant saison avec l’équipe première aux USA…

Effectivement j’espérais beaucoup de la saison…mais malheureusement, la blessure a fait que je n’ai pas joué pendant quatre mois et par conséquent je n’ai pas pu enchaîner avec les matches comme il le fallait.

Et malgré tout ce potentiel, le PSG ne t’a pas proposé de contrat professionnel…

Disons que je n’ai pas de raisons pour me plaindre. Je n’ai pas joué suffisamment  la saison dernière suite à des blessures.

Ici avec l’equipe première du PSG 2010/2011  © Adama Touré

Et aussi on ne m’a pas donné l’opportunité de continuer mais cela fait parti du football.

Que retiens-tu donc de ton passage au centre de formation du PSG ?

J’ai emmagasiné de l’expérience et j’ai aussi gagné en maturité. J’ai découvers une autre culture footballisque.

Durant mon passage en équipe première, j’ai côtoyé les Mamadou Sacko, Giully, Sessegnon, Erding, Samy, Zoumana Sacko …et les autres. Ce sont des joueurs qui m’ont tres bien accueillit et surtout m’ont donné beaucoup de conseils ; je pense que cela est tres important.

Tu as avais été annoncé dans plusieurs clubs, finalement tu as atterri au FC Lorient, expliques nous comment tu t’es retrouvé à Lorient ?

Comme vous le savez, j’ai d’abord passé un test qui s’est avéré concluant. J’ai aussi échangé avec Sigamary Diarra qui m’a parlé que du bien du club, surtout pour un jeune comme moi.  J’ai signé une année avec deux années supplémentaires en option. 

En stage de préparation d’avant-saison avec le FC Lorient en Autruche.

Je viens d’effectué le stage de préparation avec l’équipe en Autriche. Tout se passe très bien.

A présent, parlons de la sélection nationale, Tu as été demi-finaliste de la Can U20 avec Mali, que retiens –tu de ce beau parcours que vous avez réalisé ?

C’était une tres bonne expérience. J’étais à ma 2è CAN même si je n’avais pas joué lors de ma première participation. J’avais déjà une idée sur ce tournoi, y comprit les autres tournois auxquels j’avais déjà participé (tournoi Corridor en Cote d’ivoire, L’UFOA au Nigeria…). Il ya d’autres qui étaient à leur première expérience.

Qu’est ce qui a fait que n’aviez pas pu aller jusqu’au bout ?

Il nous a manqué l’expérience des grandes compétions. Nous avions créé beaucoup d’occasion mais nous n’arrivions pas à les concrétiser en buts.

© Adama Touré

Effectivement. Il va falloir être plus concentré et surtout d’être réalistes devant le but !

Comment se passe la préparation ?

Mes autres coéquipiers ont déjà commencé. Ils sont en stage de préparation à Bamako depuis un moment.

De mon cotée c’était prévu que je sois avec le FC Lorient pour la préparation d’avant-saison et que je rejoigne la sélection vers le 20 juillet.  Il ya aussi un match amical de prévu contre l’Arabie Saoudite.

Le Mali est dans le même groupe que la Colombie (pays hôte), la France et la Corée ; des matches de belles factures en perspective ?

La priorité sera de passer le premier tour. Pour le reste, nous prendrons le match un à un.

© Fifa.com

Nous sommes un groupe de talents et pleine de potentialités. Nous représenterons très dignement le Mali !

As-tu un dernier message à faire passer?

Je salue toute ma famille au Mali, mes amis. Je remercie mon agent, Seran Diabaté. C’est grâce à lui que je suis là entrain de donner un sens à ma carrière.