«Seydou, on parle beaucoup de vous au FC Barcelone la saison prochaine. Dans quelle  position vous trouvez-vous ?

Pour le moment, je suis un joueur du FC Séville, même si je sais que dans le football, il y a des départs et des arrivées. Quand j’ai signé ici, pas beaucoup de gens me connaissaient, excepté ceux qui suivaient le championnat de France. J’ai prouvé que je pouvais évoluer en Liga, dans un des plus grands clubs d’Espagne. Maintenant, susciter l’intérêt de clubs comme Liverpool, la Juventus de Turin et le FC Barcelone me fait plaisir.

Le Barça est-il le mieux placé pour vous accueillir ?

C’est ce que je lis dans les journaux, mais bon, tout le monde sait qu’il y a un intérêt. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il me reste trois ans de contrat et que si je dois partir, je serai déçu pour les supporters. Ils ont toujours été formidables avec moi. De l’autre côté, le Barça reste le Barça… Voir qu’un tel club me suit est une fierté. (Il respire fort) Mais bon, il faut voir, sachant que je ne suis pas le seul décideur. Il y a une clause (NDLR : estimée dans la presse à 15 millions d’euros). On verra ce qui se passe dans les prochains jours.

 

Pensiez-vous prendre une telle dimension cette saison ?

(Un peu agacé) Moi, je ne suis pas surpris. J’ai eu une première année difficile avec le RC Lens, mais dans l’ensemble, j’ai bien joué. J’ai y marqué beaucoup de buts, surtout la saison dernière (11). Il y a quelques saisons, j’avais même été élu meilleur JOUEUR du championnat du monde des moins de 20 ans ! Le problème, c’est qu’on n’a jamais parlé beaucoup de moi en France. En Espagne, je suis beaucoup plus respecté. Un exemple : j’ai regardé  »L’Equipe du dimanche » l’autre jour, et on n’a pas montré une seule image du FC Séville. En L1, on ne sait pas ce que je fais, sauf quand je joue contre le Real Madrid, Barcelone ou Arsenal. Pourtant, on me connaît : si je suis bien dans ma tête, ça peut aller très vite…

On imagine que vous avez dû être touché par la descente, ce wee-end, du RC Lens…

Oui, c’est terrible. J’ai vu le match samedi soir à la télévision. J’ai toujours cru qu’ils allaient se sauver. J’ai beaucoup d’amis comme Aruna (Dindane) ou les dirigeants et franchement, ça me fait mal. C’est même une immense tristesse pour moi… Maintenant, il faut que Lens fasse comme Nantes cette saison. Le club doit revenir là où il aurait toujours dû être : en Ligue 1. »

Recueilli par François DAVID