FC Sochaux Modibo Maïga : interview de l’homme aux 14 buts

(Par http://www.lepays.fr/ du 24/05/2011 à 17:42 par Propos recueillis par Gilles Santalucia)

Recrue efficace (14 buts), Modibo Maïga a aussi permis au FC Sochaux de franchir un palier dans le jeu, cette saison. Il est l’un des grands artisans de la réussite du FCSM.

(Modibo Maïga, l’artiste, a conquis le public de Bonal et bien aidé le FC Sochaux à se hisser en Ligue Europa Photo Lionel Vadam)

Avec 14 buts, Modibo Maïga, l’attaquant pivot du FC Sochaux a réalisé sa meilleure saison depuis son arrivée en Ligue 1 au Mans, il y a trois ans. Celui qui rêve d’un jour porter le maillot du grand Barça est sur la voie ascendante. Celle qui peut aller très haut.

Modibo, cette place européenne était-elle inespérée à votre avis pour le FCSM ? 

Ah non, pas du tout inespéré pour moi

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Quelque chose de fort ?

Voilà, c’est ça, de très fort. L’équipe avait galéré pendant deux saisons et là, accrocher l’Europe, franchement.

De votre côté, vous vous êtes vite adapté. Comment l’expliquez-vous ?

Je suis arrivé du Mans avec beaucoup d’envie, le désir de prouver quelque chose. C’est passé par là pour moi, en y ajoutant le staff et les coéquipiers qui ont beaucoup fait pour que je m’adapte au plus vite. J’ai, en plus, ressenti beaucoup d’humain chez les gens d’ici, de la joie de vivre et de la correction. Et j’insiste sur le staff qui parle beaucoup et qui nous montre clairement les choses, ce qu’il veut, ce qui aide à trouver vite la confiance en soi.

Vous êtes aussi très demandeur. Avec Alain Bénédet, l’adjoint qui s’occupe des attaquants, vous avez vite affiché votre désir de progresser.

C’est très important pour un joueur, pour son évolution, de sentir une complicité, quelqu’un sur lequel vous pouvez vous appuyer pour exprimer ce que vous ressentez dans le jeu, sans retenue. Cela a été le cas ici.

Avez-vous l’impression d‘avoir franchi un palier ?

C’est sûr. Mais bon, je n’ai pas fait dix saisons encore dans le championnat de France. Celle-là, c’est la troisième pleine mais, c’est vrai, j’ai franchi un palier. Le cap des dix buts déjà (N.D.L.R. 14).

Mais il n’y a pas que ça. Vous avez donné d’autres solutions au jeu sochalien, surtout par rapport à la saison précédente.

Oui, c’est vrai. Le coach connaissait mes qualités de pivot, dans le jeu, que les gens jugent importantes. Mais c’est un rôle très éprouvant physiquement, très difficile. On prend des coups et encore des coups, ce n’est pas agréable. Mais c’est le résultat qui compte et j’en suis satisfait.

Êtes-vous de ces attaquants qui souffrent quand ils ne marquent pas ?

Évidemment. Quand vous êtes attaquant, c’est le but qui compte. Et la victoire de l’équipe. Cependant, quand vous ne marquez pas, même si vous êtes content que vous avez l’impression de bien avoir bossé, il vous manque un petit quelque chose au final.

Sur les 14 buts vous avez scoré à 8 reprises de la tête. C’est inné ce jeu dans les airs ?

Il y a une part de naturel mais beaucoup de travail derrière. Quand j’étais jeune, j’avais peur de sauter. Il a fallu que certains entraîneurs me mettent en confiance pour que je prenne du plaisir. Car, attention, il y a sauter comme ça et il y a la technique de sauter. Comme il existe la technique du coup de tête. Il faut être intelligent aussi car même si les défenseurs sont plus grands, on peut leur prendre le ballon, les devancer, ou mieux sauter encore. Au bout d’un moment, ça se joue sur des sensations. Aujourd’hui, la taille d’un défenseur ne me pose pas de problème. Je sais que si je ne lui prends pas tous les ballons, je pourrai lui en prendre quand même un et marquer.

Votre saison c’est également votre duo avec « Bobby » Ideye. N’y a-t-il pas de rivalité entre vous ?

Ah, non, pas du tout. On est de super potes, on rigole ensemble. Un jour, c’est lui qui fait trembler les filets, un autre, c’est moi, même Boukary le fait… (rires). Avec « Bobby », on se parle énormément pour avoir la plus grande complicité possible qui nous servira les deux.

Et il y a Marvin Martin, en passeur. 17 passes, pour l’instant, impressionnant, non ?

Pour marquer plein de buts, il est indispensable d’avoir de bons passeurs. Vous pouvez être bon, si les ballons n’arrivent pas… S’ils arrivent, ça change les statistiques. Et c’est le cas avec Marvin.

Promettez-vous un bel avenir à Marvin Martin ?

Moi, Marvin, je le vois aller jusqu’au Barça ! Ah oui, le Barça, mon équipe de rêve. J’en rêve aussi. Mais pour arriver là-bas….

Dans quel domaine pensez-vous devoir progresser encore ?

Je n’ai jamais fait une saison comme celle qui va se terminer. Je dis merci à Dieu. Et puis, je n’ai pas eu de grosse blessure. J’ai ressenti, parfois, une grosse fatigue, c’était dur. Désormais, il faut que je travaille sur la régularité, être plus régulier dans un match et sur une saison entière.

Qu’aimeriez-vous voir apporté comme retouches à cette équipe sochalienne ?

Certains disent l’expérience, mais je pense que par rapport à ça, on a tout ce qu’il faut. Il y a « Brech », « Teddy », des joueurs qui ont fait des matches, qui ont un vécu. Mais dans notre équipe, nous avons besoin d’avoir plus de gnak, plus d’agressivité. On est souvent une équipe qui joue trop facile défensivement, qui aime le jeu. Quand je vois comme on se fait casser par les défenseurs adverses, j’aimerais que nous soyons aussi agressifs. Et je crois que nous l’avons payé en perdant des matches à notre portée car nous manquions de cette agressivité dans notre jeu.

Vous êtes sous contrat avec le FCSM. Mais votre saison va peut-être donner des idées à certains…

C’est ma première saison et j’ai signé quatre ans avec le FCSM. Ce n’est donc pas à moi de décider. Franchement, ici, j’ai été bien accueilli, je suis content et une belle saison est à venir. Cela ne me pose pas de problème de rester. S’il y a vraiment une belle proposition, le FC Sochaux verra s’il peut refuser ou pas. Mais bon, pour l’instant…

 

Le 24/05/2011 à 17:42 par Propos recueillis par Gilles Santalucia

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