Droit de réponse de Monsieur Moussa Konaté : »TOUS ENSEMBLE, CONTINUONS À NOUS MOBILISER POUR UN MEILLEUR DEVENIR DE NOTRE FOOTBALL »

moussa-koante-maliMonsieur le Directeur de publication,

Dans l’édition de votre magazine en ligne, MALIFOOT, du vendredi 21 juin 2013, M. Fousseyni Diawara, joueur de l’équipe nationale de football du Mali, a tenu sur moi des propos diffamatoires. Je vous prie en conséquence, comme le prévoit la loi, d’insérer ma réponse dans votre publication dans les mêmes conditions que celles de l’interview que M. Diawara vous a accordée. Bien cordialement, Moussa Konaté, Vice-président de la Fédération Malienne de Football.

 

« TOUS ENSEMBLE, CONTINUONS À NOUS MOBILISER POUR UN MEILLEUR DEVENIR DE NOTRE FOOTBALL »

J’ai été surpris et choqué par les accusations aussi fantaisistes que mensongères de la part de M. Fousseyni Diawara que j’avais toujours tenu en haute estime. Je me dois donc de rectifier les contrevérités de M. Diawara afin d’informer votre lectorat en lui livrant les faits tels qu’ils se sont passés.

LE CAS PATRICE CARTERON

Lorsque j’ai proposé le nom de M. Patrice Carteron, il s’est trouvé des esprits chagrins au Mali et ailleurs nous reprochant de recourir à des « techniciens en solde » au lieu de nous orienter vers des « techniciens plus capés ». Nous sommes passés outre de telles considérations pour accorder notre confiance à ce monsieur à qui notre sélection nationale, il faut bien le reconnaitre, a servi de vitrine.

 

Personnellement, je n’ai épargné aucun effort pour le soutenir, pour faciliter son intégration au Mali et pour harmoniser ses rapports avec les membres de la Fédération Malienne de Football et avec tous ceux qui devaient travailler avec lui. Pour stimuler sa motivation, inlassablement, je lui soulignais l’importance du challenge que représentait la qualification à une phase finale de la Coupe du Monde.

Quel intérêt aurais-je à l’encourager à nous quitter à la veille des rencontres décisives contre le Rwanda et contre le Bénin ? La vérité est que la décision de M. Patrice Carteron de rompre unilatéralement et brutalement le contrat le liant à la Fédération Malienne de Football intervient après le refus de celle-ci d’accéder à sa demande de tripler son salaire (de dix millions F CFA à 29 millions), de tripler la prime de qualification à la Coupe d’Afrique des Nations (de 15 millions à 50 millions) et de doubler la prime de qualification à la Coupe du Monde (de 50 à 100 millions). Ces prétentions exorbitantes interviennent moins d’un an après le recrutement du sélectionneur, retenu à la fois pour ses compétences, certes, mais aussi à cause du niveau de son salaire jugé raisonnable par rapport à nos possibilités. Son contrat de deux ans arrivant à son terme au 31 juillet 2014 ne prévoyait pas une renégociation.

Si M. Carteron aspire à gagner plus d’argent pour ses prestations, que grand bien lui fasse. Je retiens, entre autres ce qu’il m’a confié : « Loin de moi l’idée d’une quelconque critique envers qui que ce soit, je préfère retenir mon désir d’entrainer à nouveau une équipe au quotidien ». Toute autre explication relève du mensonge ou de la mauvaise foi.

Les circonstances dans lesquelles M. Carteron a mis les autorités maliennes devant le fait accompli ne laissaient la place à aucune possibilité de collaboration. Son comportement était de nature à déstabiliser l’équipe en dépit de la volonté des joueurs à ne pas se laisser abattre par la situation.

LE NOUVEL ENVIRONNEMENT DE L’ÉQUIPE NATIONALE DU MALI.

En l’absence de M. Carteron et de son staff, la Fédération a pris la décision de responsabiliser son second, M. Pathé Diallo, qui a décliné la proposition de lui adjoindre un autre technicien, estimant qu’il allait gérer la situation avec le préparateur physique. Il est à préciser que, contrairement aux affabulations de M. Fousseyni Diawara, l’administration malienne ne doit aucun arriéré d’émolument aux auxiliaires de M. Carteron.

Lors du match amical en Bretagne, grâce à la bienveillante sollicitude de Bretagne Football Association, l’équipe nationale du Mali a pu disposer des services d’un kinésithérapeute qui a officié comme masseur physiothérapeute avec des clubs tels qu’Ajaccio, Nantes, Paris-Saint Germain et d’un préparateur physique qui avait destin lié avec l’entraineur Henri Michel au Kenya, en Egypte, au Maroc, au Qatar et en Afrique du sud. Le stage en Bretagne a été souhaité et programmé par Patrice Carteron, tout comme le programme de thalassothérapie qui s’est déroulé dans des conditions optimales. Les ballons d’entraînement durant le stage étaient fournis par l’équipementier des Aigles.

Les 2 et 3 juin, les joueurs ont souhaité disposer de 48 heures pour leurs occupations personnelles. Le sélectionneur a accédé à leur demande, comptant certainement sur leur motivation et leur professionnalisme. On est en droit de s’interroger sur la pertinence d’une telle escapade en plein regroupement quand, pendant ce temps, la plupart des autres équipes engagées en compétition officielle, comme le Mali, disputaient des rencontres de préparation. C’est ainsi que le 3 juin, le sélectionneur a dû annuler une séance d’entraînement le matin et une opposition face au Centre de formation du FC Nantes que ce club avait gracieusement mis à la disposition de l’équipe nationale du Mali.

LE SITE DE KABALA

Il y a quelques mois, le ministère de la jeunesse et des sports a procédé à la remise en état du centre d’hébergement de Kabala. Toutes les fois où les autorités administratives ont été saisies pour corriger des imperfections, elles ont accédé à ces requêtes. Si la qualité de cette structure d’accueil ne convient pas à M. Fousseyni Diawara et d’autres joueurs nous ne pouvons que leur dire que celle-ci est à la mesure des ressources dont dispose le Mali, surtout en cette période de grave crise que le pays traverse. Jouer pour son pays, c’est bien. Prendre conscience des multiples difficultés auxquelles il est confronté serait encore plus apprécié des Maliens.

LE BILLET DE M. CHEIKH TIDIANE DIABATÉ

Un billet d’avion a été mis à la disposition de M. Diabaté le 29 mai à la demande du Ministère de la Jeunesse et des Sports par l’agence SONFATOU VOYAGES de Bamako (Référence du dossier de réservation : 8DULUD). Son partenaire de club à Bordeaux, M. Abdou Traoré, a reçu son billet dans les mêmes conditions et a pu se rendre à Bamako à la date convenue, le 4 juin. Les tarifs des billets ayant fait l’objet d’une négociation avec l’agence émettrice, en cas de non utilisation aux dates de réservation, ces billets ne sont ni remboursés ni reconduits. Ce qui représente une perte sèche pour l’Etat Malien.

LES RÉSULTATS NULS DES DEUX MATCHES À BAMAKO.

« Nous avons perdu parce que nous n’avons pas assez travaillé. Nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes » a déclaré, avec dignité, à la télévision nationale du Mali le capitaine des « Aigles », Seydou Keita, à la fin de la partie contre le Bénin. L’élimination du Mali a été douloureusement ressentie par tous les Maliens, y compris les membres de la Fédération qui, avec l’appui du département ministériel, avaient tenu à mettre l’équipe nationale dans les meilleures conditions possibles lors de sa préparation.

Si les résultats n’ont pas répondu aux attentes de tous, il est inconvenant de faire porter la responsabilité à la Fédération Malienne de Football. Après tout, ce ne sont pas ses membres qui chaussent les crampons pour défendre les couleurs nationales sur le terrain. Il faut savoir raison garder et rester digne dans la défaite comme dans la victoire. Tous, encadrement, joueurs, responsables fédéraux, décideurs politiques et autres bonnes volontés, mettons ensemble notre enthousiasme, notre imagination et nos ressources pour mieux nous préparer à d’autres rendez-vous importants qui nous attendent.

Bamako, 03 juillet 2013

Moussa Konaté,

Vice-président

Fédération Malienne de Football 

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