L’Ancien défenseur des Aigles du Mali donne de ses nouvelles dans un long entretien accordé sur le site officiel d’OGC Nice.
À 40 ans, l’ancien défenseur central international malien n’a rien perdu de sa passion d’antan. Avant le match Paris – Nice de samedi (coup d’envoi 17h) ses deux anciens clubs, il a accepté de répondre aux questions d’OGCNICE.com, les deux pieds en avant, Sammy djan (le géant) parle de sa nouvelle vie et son projet d’entraîneur.
« Je suis en train de passer mes diplômes d’entraîneur, et en parallèle j’entraîne la 3e équipe de Créteil, qui évolue en DHR. Le monde amateur, c’est une autre approche du football. Mais bon, quand j’étais joueur, je l’ai connu avant le professionnalisme, donc ça ne peut que servir. En DHR, ça commence à bien jouer, je récupère également des petits U19 que j’essaie de faire progresser. Dans le groupe, il y a de la qualité. Ils savent aussi ce que j’ai vécu au long de ma carrière, donc ils écoutent plus facilement. Bref, on prépare l’avenir… »
– Le style de jeu que prône le coach Sammy ?
« Je ne vais pas dire que ce qui me fait vibrer, c’est tous derrière et des longs ballons devant. Encore moins au niveau amateur. Non, ce qui me plait, ce sont des ressorties de balles propres, du jeu au sol, des passes assurées. Le foot qu’on aime quoi…«
– Le fait d’avoir choisi de démarrer un parcours d’entraîneur plutôt qu’une carrière de consultant ?
« Parce que j’aime trop le foot pour être loin du terrain ! Moi, ce qui me faitvibrer, c’est mettre mes mains dans « le cambouis », aller au charbon, vivre le truc à fond. Quand tu es commentateur ou agent, tu es encore dans le milieu, mais tu n’es plus au coeur du jeu. Je pense pouvoir commenter un match, même si je risque de sortir quelques conneries , mais le terrain me manquerait. Je serais loin de ce truc qui m’a passionné toute ma vie et qui continue de le faire. Et puis je n’aurais pas le côté « transmission » qui m’est si cher. Je veux transmettre ce que j’ai pu apprendre aux plus jeunes, je pense que c’est important. Quand je vois Jérôme Rothen, par exemple, qui est mon pote et qui passe très bien à la télé, je me dis que c’est cool, mais surtout que c’est dommage de ne pas le voir sur un banc, car il pourrait apprendre beaucoup de choses aux autres… »
– À 40 ans, il déclare n’éprouver aucune lassitude
« Jamais, bien au contraire. Le foot, c’est ce qui m’a toujours passionné, depuis petit. Même quand j’allais chercher le Paris Turf à mon père, je partais avec le ballon au pied… Je ne suis jamais passé par un centre, c’est peut-être pour ça que je n’éprouve pas la lassitude qui peut frapper certains. J’ai toujours travaillé dur, mais à côté, j’avais mes délires, j’ai vécu normalement, avec mes potes. Je suis arrivé au haut niveau assez tard, à 26 ans. Et franchement, même maintenant, je ne me vois ailleurs qu’au bord du rectangle vert ».
Un véritable challenge pour Sammy Djann, qui pourra certainement officier au haut niveau dans trois ans. Pourquoi pas, à la tête des Aigles du Mali, dans les prochaines années à venir.
El Moro