(FIFA.com) 30 oct. 2015
Les fans de sports mécaniques le savent bien, un bon départ peut faire toute la différence. Les Maliens semblent avoir trouvé le moyen de transposer cette logique aux terrains de football. Depuis leur arrivée au Chili, les Aiglons enchaînent les entames tonitruantes.
Si le moteur malien a connu quelques ratés lors de la première sortie face à la Belgique, les derniers réglages ont permis d’optimiser les performances. L’Équateur (2:1), le Honduras (3:0) et la RDP Corée (3:0) peuvent en témoigner : à chaque fois, les champions d’Afrique ont pris l’avantage dans les dix premières minutes.
« Notre objectif est toujours de marquer le plus vite possible. Il n’est jamais trop tôt pour faire la différence« , explique le sélectionneur Baye Ba. « D’entrée, nous prenons le jeu à notre compte. Selon moi, ça vaut mieux que d’attendre la fin du match. »
En phase de groupes comme en huitième de finale, la stratégie du Mali n’a pas évolué d’un iota. Les joueurs savent que leur salut passera nécessairement par une prise de risque offensive. Au premier tour, les Africains ont adressé 70 frappes en direction des buts adverse, plus qu’aucune autre équipe. Face au Honduras, Amadou Haidara avait lancé son équipe sur la voie du succès dès la 7ème minute. Il a récidivé contre la RDP Corée en trouvant le chemin des filets à la 8ème minute. « Nous n’avons peur de rien et nous attaquons sans relâche, même si nous manquons parfois des occasions. De toute façon, les buts finiront par arriver« , raconte le milieu de terrain alors que le bus de son équipe s’apprête à quitter l’Estadio Fiscal de Talca. Tout sourire, il donne une tape sur l’épaule de son collègue le plus proche.
Le joueur en question, c’est Sidiki Maiga, auteur d’un doublé face aux champions d’Asie en titre. « Nous sommes amis en dehors du terrain. Chacun sait et sent ce que l’autre va faire et de quelle façon il faut le servir. Ça fait deux ans que nous jouons ensemble. De retour à la maison, nous nous arrangeons pour garder le contact », ajoute l’attaquant. « Nous ne savions pas trop ce qui nous attendait au moment d’affronter la Belgique. Mais nous avons toujours cru en nous-mêmes. Je laisse le soin à d’autres de décider si nous figurons parmi les favoris. En tout cas, nous allons tout faire pour décrocher le titre. »
Dans les pas des U-20
L’équipe a déjà fait ses preuves au niveau continental, en remportant le Championnat d’Afrique U-17 de la CAF. Elle espère désormais signer un coup de maître sur la scène mondiale. Vainqueur surprise de l’Allemagne (2:0), la Croatie l’attend de pied ferme en quart de finale. Les Aiglons s’apprêtent à faire leur troisième apparition à ce niveau.
En 1997, l’Allemagne les avaient privés d’une place dans le dernier carré aux tirs au but. Seydou Keita avait manqué la dernière tentative de son équipe, ce qui ne l’avait pas empêché de réaliser par la suite une superbe carrière dans de grands clubs comme Marseille, Barcelone ou l’AS Rome. En 2001, le Mali avait de nouveau échoué aux portes des demi-finales, face à l’Argentine, 2:1 après prolongation.
Un triomphe en Amérique du Sud viendrait conclure de la plus belle des manières une année riche en succès pour le football malien. En Nouvelle-Zélande, la sélection s’est adjugé la troisième place de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2015, sans oublier de briller sur le plan individuel.
Adama Traoré est reparti avec le Ballon d’Or adidas, qui récompense le meilleur joueur du tournoi. Pendant la phase de groupes, Ba a laissé entendre que l’objectif était d’égaler la performance des U-20… voire plus.
« Le Mali a beaucoup investi dans la formation », souligne Maiga. « Nous espérons que ce succès n’est qu’un début et que nous serons sur le podium à l’issue de la compétition. »
Signe prémonitoire ? Le maillot croate rappelle étrangement un drapeau à damier qu’aperçoit le vainqueur d’une course automobile..
(FIFA.com) 30 oct. 2015
Les fans de sports mécaniques le savent bien, un bon départ peut faire toute la différence. Les Maliens semblent avoir trouvé le moyen de transposer cette logique aux terrains de football. Depuis leur arrivée au Chili, les Aiglons enchaînent les entames tonitruantes.
Si le moteur malien a connu quelques ratés lors de la première sortie face à la Belgique, les derniers réglages ont permis d’optimiser les performances. L’Équateur (2:1), le Honduras (3:0) et la RDP Corée (3:0) peuvent en témoigner : à chaque fois, les champions d’Afrique ont pris l’avantage dans les dix premières minutes.
« Notre objectif est toujours de marquer le plus vite possible. Il n’est jamais trop tôt pour faire la différence« , explique le sélectionneur Baye Ba. « D’entrée, nous prenons le jeu à notre compte. Selon moi, ça vaut mieux que d’attendre la fin du match. »
En phase de groupes comme en huitième de finale, la stratégie du Mali n’a pas évolué d’un iota. Les joueurs savent que leur salut passera nécessairement par une prise de risque offensive. Au premier tour, les Africains ont adressé 70 frappes en direction des buts adverse, plus qu’aucune autre équipe. Face au Honduras, Amadou Haidara avait lancé son équipe sur la voie du succès dès la 7ème minute. Il a récidivé contre la RDP Corée en trouvant le chemin des filets à la 8ème minute. « Nous n’avons peur de rien et nous attaquons sans relâche, même si nous manquons parfois des occasions. De toute façon, les buts finiront par arriver« , raconte le milieu de terrain alors que le bus de son équipe s’apprête à quitter l’Estadio Fiscal de Talca. Tout sourire, il donne une tape sur l’épaule de son collègue le plus proche.
Le joueur en question, c’est Sidiki Maiga, auteur d’un doublé face aux champions d’Asie en titre. « Nous sommes amis en dehors du terrain. Chacun sait et sent ce que l’autre va faire et de quelle façon il faut le servir. Ça fait deux ans que nous jouons ensemble. De retour à la maison, nous nous arrangeons pour garder le contact », ajoute l’attaquant. « Nous ne savions pas trop ce qui nous attendait au moment d’affronter la Belgique. Mais nous avons toujours cru en nous-mêmes. Je laisse le soin à d’autres de décider si nous figurons parmi les favoris. En tout cas, nous allons tout faire pour décrocher le titre. »
Dans les pas des U-20
L’équipe a déjà fait ses preuves au niveau continental, en remportant le Championnat d’Afrique U-17 de la CAF. Elle espère désormais signer un coup de maître sur la scène mondiale. Vainqueur surprise de l’Allemagne (2:0), la Croatie l’attend de pied ferme en quart de finale. Les Aiglons s’apprêtent à faire leur troisième apparition à ce niveau.
En 1997, l’Allemagne les avaient privés d’une place dans le dernier carré aux tirs au but. Seydou Keita avait manqué la dernière tentative de son équipe, ce qui ne l’avait pas empêché de réaliser par la suite une superbe carrière dans de grands clubs comme Marseille, Barcelone ou l’AS Rome. En 2001, le Mali avait de nouveau échoué aux portes des demi-finales, face à l’Argentine, 2:1 après prolongation.
Un triomphe en Amérique du Sud viendrait conclure de la plus belle des manières une année riche en succès pour le football malien. En Nouvelle-Zélande, la sélection s’est adjugé la troisième place de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2015, sans oublier de briller sur le plan individuel.
Adama Traoré est reparti avec le Ballon d’Or adidas, qui récompense le meilleur joueur du tournoi. Pendant la phase de groupes, Ba a laissé entendre que l’objectif était d’égaler la performance des U-20… voire plus.
« Le Mali a beaucoup investi dans la formation », souligne Maiga. « Nous espérons que ce succès n’est qu’un début et que nous serons sur le podium à l’issue de la compétition. »
Signe prémonitoire ? Le maillot croate rappelle étrangement un drapeau à damier qu’aperçoit le vainqueur d’une course automobile…