JUVENTUS TURIN / M.SISSOKO : « JE ME SENS IMPORTANT »

(Par Aurélien CANOT de http://www.football365.fr, samedi 14 mars 2009 – 08h25)

Titulaire avec la Juve et très performant avant de se blesser sérieusement le week-end dernier face au Torino, « Momo » Sissoko a franchi un nouveau palier sous les couleurs turinoises.

Malgré la déception d’une fin de saison anticipée, il nous livre son bonheur de jouer pour la Vielle Dame.

« Momo » Sissoko, votre saison s’est arrêtée plus tôt que prévu, samedi dernier face au Torino, avec cette grave blessure (fracture cinquième métatarse du pied gauche).

On ne peut que parler d’un énorme coup dur…

Oui, c’est un coup dur, surtout mentalement, car je voulais vraiment jouer ce match de Ligue des Champions contre Chelsea (Ndlr : match nul à domicile 2-2, Juve éliminée).

Et à l’arrivée, cette fracture m’en a empêché. Je suis vraiment déçu, mais ce sont des choses qui arrivent. Je me suis fait opérer et j’espère récupérer le plus vite possible. En fait, j’avais déjà ressenti une petite douleur il y a un mois et demi de cela. Le joueur du Torino m’a retouché au même endroit, c’est ce qui a provoqué une fracture.

Après cette première alerte, le fait de continuer à jouer ne rendait-il pas cette fracture inévitable ?

Non, c’était évitable. La douleur ne me faisait pas trop souffrir, mais j’ai ressenti un craquement en fin de match contre le Torino, donc j’ai préféré me faire opérer. C’est dommage car j’étais dans une phase où j’étais en confiance, où j’enchaînais les matchs et où je marquais. Malheureusement, ma saison est terminée. Ce sont les aléas du foot. Je prie Dieu pour revenir le plus vite possible et reprendre légèrement avant le délai prévu (Ndlr : Sissoko ne devrait pas reprendre avant trois mois)

Avez-vous l’impression après un an passé à la Juve d’être devenu une pièce-maîtresse du jeu de votre équipe ?

Je me sens important dans cette équipe c’est vrai, et je suis vraiment content de porter les couleurs de la Juve. Je suis dans un club et une équipe qui me font confiance, donc pour le moment, tout se passe bien. J’essaie d’apporter l’expérience que j’ai emmagasinée à Liverpool et Valence. J’ai des responsabilités au sein de cette équipe et ce statut-là fait que je me sens vraiment bien.

« Je ne pensais pas que ça irait aussi vite pour moi »

Est-ce aussi pour ça que l’on vous voit tenter beaucoup plus de choses que depuis votre arrivée à la Juve ?

Oui, je prends de la confiance car j’enchaîne des matchs et que je me sens à l’aise. Mais mon but premier est de bien défendre avant tout et, après, si j’ai l’opportunité en plus de marquer, c’est un plus pour moi. Mais je ne me focalise pas sur les buts.

Qu’ont de différents les Momo Sissoko de Valence, Liverpool et de la Juve aujourd’hui ?
C’est un mec qui a mûri et qui a maintenant beaucoup d’expérience. Donc ce n’est plus le même Momo que celui que Valence avait connu. J’ai gagné des titres, je suis en train de me faire un nom au sein du football mondial et je suis bien comme ça. En plus, je n’ai plus le même âge : quand je suis arrivé à Valence, j’avais 17 ans, quand je suis arrivé à Liverpool, j’en avais 21 et maintenant, j’en ai 24. Je suis à un âge auquel je m’épanouis et j’espère continuer.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ce début de carrière ?
Sincèrement, je suis content de ma carrière pour le moment, car tout se passe bien. Je gagne des titres, je m’épanouis et je suis passé dans de grands clubs européens. Que demander de plus ? Quand j’étais à Auxerre, je ne pensais pas que ça pourrait aller aussi vite que ça pour moi. Chaque jour, je remercie Dieu de m’avoir donné cette opportunité de pouvoir évoluer dans les plus grands championnats et dans de grands clubs. Après quoi je cours aujourd’hui ? Après d’autres titres tout simplement. J’ai faim de titres.

« Je ne suis pas un mec dont on parle »

Pourquoi avez-vous décidé de rester à la Juve l’été dernier alors que vous auriez pu tout de suite changer d’horizon ?

Parce que c’est un club qui me donne un certain équilibre et qui m’accorde une certaine confiance. Je me sens bien ici, pourquoi est-ce que je changerais ?

Avant de vous blesser, vous étiez titulaire dans l’un des plus grands clubs du monde et pourtant, on ne parle que très peu de vous. Comment le vivez-vous ?

La vérité est sur le terrain, donc je ne me prends pas la tête. C’est vrai que médiatiquement je ne suis pas un mec dont on parle vraiment. En fait, on parle de moi, mais sans vraiment parler de moi. Donc je fais mon boulot sur le terrain et les choses se feront naturellement. Si je suis performant sur le terrain, on parlera plus de moi.

Cet intérêt des médias pour vous vous manque-t-il ?

Non, ça ne me manque pas du tout. Surtout que si je ne suis pas trop connu en France, je le suis en Italie, en Espagne et en Angleterre, donc je ne suis pas inquiet.

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