(Par ogcnice.com) Absent du championnat depuis décembre, le Malien a fait son grand retour en tant que titulaire contre Lorient. Sobre mais efficace, ambassadeur d’une mentalité toujours irréprochable, le joueur le plus fidèle au vestiaire niçois (depuis janvier 2006) a une nouvelle fois répondu présent. 
Contre Lorient, tu as disputé ton premier match avec le Gym en 2012…
A mon retour de la CAN, l’équipe était dix-neuvième et moi blessé. Si nous étions mieux classés, peut-être que le groupe aurait davantage tourné cette saison… Nous en avons discuté avec le coach, et il est vrai que nous sommes nombreux à mon poste. Lui doit faire des choix… Il a fait appel à moi contre Lorient, j’ai joué 70 minutes, ça m’a fait beaucoup de bien. Je ne me porte pas autant vers l’avant que François (Clerc) ou Fabian (Monzon), je pense d’abord à défendre. Mais si je sens le coup, deux ou trois fois, je peux me projeter…
Comme souvent, tu as répondu présent…
Il reste sept matchs. Et si le coach ne me sollicite que pour 5 minutes, je serai prêt. Je ne pense qu’à l’intérêt du club, de l’équipe. Avec 34 points, nous ne sommes à l’abri de rien. Nous ne sommes pas encore sauvés ; il ne faut rien lâcher.
Plus ancien joueur du vestiaire, tu dégages aujourd’hui l’image d’un soldat valeureux, qu’on n’entend jamais se plaindre…
Je suis arrivé à Nice parce qu’Antonetti aimait ce profil-là. Moi, je ne suis pas un buteur. Mais s’il faut aller au combat, on peut compter sur moi. Je n’hésite pas à mettre le pied. Pour moi et pour l’équipe.
« Nice m’a trop donné »
La fin imminente de ton contrat (juin 2012) n’altère pas ce comportement…
Tout le monde peut penser à l’avenir. Mais tant que le dernier de ces sept matchs ne sera pas terminé, personnellement, je ne le ferai pas. Je ne suis jamais allé réclamer quoi que ce soit dans les bureaux. Nice m’a trop donné pour que je ne fasse pas mon maximum, quel que soit mon futur. Après le championnat, j’aurais le temps de régler mon cas.
As-tu regardé le match de Rennes, prochain adversaire du Gym, contre Quevilly, hier soir ?
Je n’ai pas regardé, mais je voulais que Rennes gagne, pour mes potes et pour le coach. Ils n’ont pas réussi. Ça n’empêche qu’ils forment une belle équipe, avec des bons joueurs. Mais on quand même va aller là-bas pour prendre des points. Si Quevilly les a battus, pourquoi pas nous ?
Le Mali est plongé dans la tourmente depuis plusieurs semaines ; comment vis-tu la situation ?
Beaucoup de monde le demande, oui. Ma famille va bien. Ils se trouvent à Bamako, où il ne se passe pas grand-chose. C’est surtout dans le nord du Mali que la situation est compliquée. Ce sont des histoires politiques… J’espère que les choses vont rentrer dans l’ordre…
Y.F.