Dadia Diakité dit DAWALA, PDG de la marque WATI-B : « Nous avons sponsorisé un club qui est à notre image : l’esprit famille »


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Quartier des Halles / 29, rue ferronnerie, une des places mythiques de la capitale parisienne, Dawala nous accueille dans sa WATI boutique avec son habituelle simplicité.

Après quelques échanges amicaux , le téléphone n’arrête pas de sonner…le jeune franco-malien est à la tête d’une entreprise qui opère dans plusieurs secteurs (musique, mode, sport, cinéma…).

Comme à son habitude, DAWALA fait des coups d’éclats ; comme c’était le cas avec le succès phénoménal du groupe de RAP Sexion d’Assaut produit par son Label WATI B.

Cette fois c’est dans le milieu du football français, avec Montpelier HSC, champion de France… que WATI B refait  sensation.

Et pour l’occasion, DAWALA s’est livré à MaliFootball…

Comment votre marque, WATI-B, a-t-elle noué un partenariat de sponsoring avec le club de football,  Montpellier HSC, Champion de France 2012 ?

Avant d’être producteur, je suis un amateur du football.

D’ailleurs l’une de mes premières compiles est « Pur Son Guetto » qui veut dire PSG…. j’ai toujours été baigné le football et je suis très heureux de ce partenariat. Il y a eu une occasion, cette possibilité de poser une marque sur les shorts de clubs de football en France et je voulu être le premier à faire cela. Je savais que cela ferait du buzz et  je ne me suis pas trompé.  Je vois que tout les medias en parlent et c’était cela que j’attendais.

Poser une marque sur le dos d’un short est un concept inédit en France, d’où est venu cette idée ?

La ligue nationale du football professionnel de France a autorisé les clubs de football à recourir à ce type sponsoring ; les délais été trop courts, par rapport, au début du championnat français. Il fallait donc être très réactif et surtout mettre en place les budgets y compris la promotion.

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Je suis le producteur du groupe « Sexion d’Assaut » n°1 du rap français, je suis propriétaire de la marque de sportwear WATI-B qui est aussi n°1 sur sa cible : c’est tout à fait normal que je collabore avec le club de Montpellier HSC, champion de France et n°1 du football français. C’est la rencontre des numéros 1 !

Nous avons donc sponsorisé un club qui est à notre image : l’esprit famille, avec son Président Louis Niccolin, les joueurs…L’année dernière ils ont cravaché très dur pour finir leaders du championnat français de football, avec les moyens du bord. Ils ont joué avec le cœur et ils ont réussi.waty-b-logo

Votre label WATI-B est plus connu dans le milieu de la musique, même si vous avez eu à  sponsoriser quelques sportifs, et là vous rentrez dans une autre dimension: le sponsoring d’un club de football et pas des moindres ….

J’ai l’habitude de soutenir les jeunes de mon quartier, en France ou au Mali. Je sponsorise aussi le boxeur franco-malien Mohamed Diaby. Il y a aussi des personnes qui nous ont soutenus qu’il ne faudra pas oublier.

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Si nous sommes là c’est aussi grâce à certains soutiens comme le footballeur ivoirien Gervinho qui porte tout le temps la casquette WaTI-B : je tiens à la remercier.

Qui est vraiment Dawala ?

Je suis un jeune franco-malien. Je suis né en France, j’ai rejoins le Mali à l’âge de 1 an où j’ai passé mon enfance dans la ville de Nioro du Sahel. De retour en France, j’ai atterrit dans le 18è puis dans le 19è  arrondissement de Paris.

Mon vrai patronyme c’est Dadia Diakité de la famille Diakité Kaba de Nioro du Sahel au Mali. DAWALA vient de mon prénom et du mot soninké « AWARA » qui signifie « lâches ça !» : à mon retour en France, je jouais au football avec mes amis et je ne parlais pas bien de français. Donc je leur disais en soninké  « AWARA / lâches-le ballon » et comme eux aussi ne me comprenaient pas ils m’appelaient « DAWALA » et depuis ce nom est resté.

En tout cas ce nom vous a porté chance…

Oui (rires) ! On peut le dire ! Et je suis quelqu’un qui observe beaucoup, très attentif et aussi respectueux envers tous.

Si nous avons pu percer c’est que nous avons observé nos grands frères, qui avaient créé des labels musicaux avant nous…ce qui était leurs forces et faiblesses.

J’avais remarqué que les labels se créaient puis se fermaient les uns après les autres vu la difficulté du secteur. On arrive dans un monde au dessus où il ya beaucoup d’argent et ce n’est pas évident de gérer. Il faut donc rester humble et soudé. Tout cela m’a beaucoup servit pour créer le label WATI-B.

Et lors d’un de mes voyages au Mali, il était écrit, en langue Bambara, sur une des cabines téléphoniques le mot « Wakatibé » c’est à dire « tout le temps/7jours sur 7 ». C’est de là que provient le nom WATI-B qui est devenu le nom de mon label.

Quels sont les futurs projets de WATI-B en tant que label et marque ?

Nous continuons à travailler sur l’album « l’apogée » avec « Sexion d’assaut », numéro 1 du rap français. Nous avons déjà écoulé plus de 400 000  albums et nous visons les 1 millions d’album vendus. A la rentrée, nous avons un grand concert à Bercy, il y aura aussi la sortie de l’album de « Dry », un des artistes du label WATI-B. Nous sommes aussi sur un projet cinématographique avec un film intitulé « la pièce ».

Toutes les informations sont disponibles en temps réel sur notre site www.wati-b.com .

Et sur le volet sportif ? Des sélections nationales en vue,  telle que celle du Mali par exemple ?

Si l’opportunité se présente, je serais très heureux d’habiller les sélections sportives du Mali.

Que peut être l’appui de WATI-B pour le développement du sport malien ?

Je travaille sur un gros projet avec la création d’un club de football qui s’appellera FC WATI-B. Je serais le président et si tout se passe bien, le club sera opérationnel dès cette saison au Mali. La porte est ouverte à tous les joueurs qui veulent s’inscrire dans un projet d’avenir !

Que pensez-vous de la situation que connait le Mali ?

Je suis plutôt businessman que politicien et je ne maitrise pas non plus tous les tenants et les aboutissants de cette crise. Mais en tant que malien, cela me fait mal au cœur de voir des enfants des femmes qui souffrent de la faim ou de la maladie… je souhaite que les personnes impliqués puissent tout faire afin que le problème soit résolut.

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