Adieu, CAPI !

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Enorme perte pour le foot malien !

Très souvent, ce n’est que lorsque nous perdons une personne de valeur que nous reconnaissons en lui tout le sens de la grandeur de sa compétence ainsi que l’importance qu’il avait parmi nous.

Ceci s’applique à Mamadou Keita dit « Capi » qui livrait le dernier de ses combats. 

Longtemps terrassé par une maladie, l’ancien gardien des Aigles du Mali de la génération Yaoundé 72, mais aussi valeureux entraineur  du réveil du football lors de la CAN 94 a rendu l’âme le 09/04/08 à Bamako.

L'ancien entraîneur de l'équipe de football du Mali, les Aigles, Mamadou Kéïta alias "Capi", nous a quitté mercredi  à la suite d'une longue maladie.

Né en octobre 1947 à Bamako, "Capi", qui souffrait des os, est considéré comme le meilleur et le plus célèbre gardien de but de l'histoire du football malien. Il évoluait pourtant dans sa jeunesse au poste d'avant-centre, avant de se lancer dans une carrière de gardien de but. Il signa sa première licence avec le Stade malien de Bamako en 1961.

Malgré sa petite taille (1m 65), il  réussira une grande carrière malgré en partie grâce à la confiance que lui accordera Georges Tosh, célèbre gardien de l'équipe nationale hongroise lors de la Coupe du monde de 1954. Ce dernier proposera à Capi ses services de formateur particulier, et ensemble ils réaliseront un énorme travail de préparation.

Lors de la Coupe d'Afrique de Yaoundé 72, Capi ne deviendra titulaire que suite à la contre-performance de Guatigui lors du premier match contre le Togo. On retiendra de Yaoundé 72 le match du duel des goals : Mali-Zaïre (4/3 après prolongation). Et à la suite « Capi » sera élu « meilleure gardien du tournois » en compagnie des Salif Keita, Bakoroba Touré, Sadia Cissé…

Mamadou Keita Capi met fin à sa carrière pour se tourner vers le métier d'entraîneur suite à une lourde défaite en finale de Coupe nationale, face "au grand ennemi" du Djoliba.

En tant que coach, il encadra le Stade Malien, son club de toujours, et lui offre son premier doublé (champion et vainqueur de coupe) en 1984.

Mais  sa page d’or de métier d’entraineur restera la grande aventure des Aigles du Mali à la CAN 94 à Tunis où le Mali termina à la 4ème place. Il est le seul entraineur malien à avoir hissé au plus haut la sélection nationale. Et c’est grâce à cette épopée que le renouveau du football malien s’est entamé avec l’éclosion des Bassala Touré, Fernand Coulibaly et autres.

 

Dors en paix « capi »,  tu as mérité la patrie !

 

 

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