L’année 2007 n’a point été une année de gloire pour le football Malien. Couronné d’échec à tous les niveaux, élimination de l’équipe nationale cadette par une modeste formation du Burkina Faso lors des éliminatoires à Bamako (6-1) et un nul (0-0) à Ouagadougou. 

Mauvaises performances des «Aiglons» (le nom de l’équipe nationale junior) face encore à la modeste équipe de la Gambie (1-1) à Bamako et défaite (2-1) à Banjul.

Et que dire de l’équipe nationale Espoir qui a perdu deux matchs à domicile (2-1) face à la Zambie et encore sur le même score face aux «Eléphanteaux» de la Côte d’Ivoire.  Le tournoi UEMO, une autre déception face à la Côte d’Ivoire (2-0), deux buts sur penalty. Il est important de souligner que les gosses avaient la clef de la victoire lors de cette ultime rencontre qui leur ouvrait la porte de la finale.

Pourtant la petite catégorie avait toujours fait la fierté du football Malien, ayant participé plusieurs fois à une phase finale de CAN (Juniors et Cadets) et Coupe du monde (Juniors et Cadets) et un Jeu olympique en 2004, d’où ils sont sortis en quarts de finale par la «Squadra Azzura» d’Italie de Andrea Pirlo. 

Cependant, il y’a de cela quelques jours, les artères de nos villes s’alimentaient de débats aussi virulents que écœurants à propos de la sortie prématurée des «Aigles» de la 26ème CAN.
Où sont partis ses hommes qui détenaient ce mystère au niveau de nos petites catégories ?
Voilà que cette question mérite réponse et en urgence car le football malien doit pouvoir rebondir dans l’immédiat dans le ghota africain et à commencer par les petites catégories.

On est déjà à quelques mois des compétitions de jeunes en Afrique, et il faudra bien se préparer en conséquence. Il appartient désormais à la fédération malienne de football garante de cette discipline de faire quelques choses, enfin de booster nos équipes nationales toutes catégories et sexes confondus au devant de la scène africaine et mondiale.

Bannir à jamais cette malédiction en CAN et les défaites consécutives contre la Côte d’Ivoire.

Supporters en colère et en larmes

Au Mali le football est plus que jamais considéré comme le sport roi. Même si le cœur de toute la nation a vibré, de l’exploit réalisé par nos vaillantes basketteuses dans la marmite du stadium Marius Ndiaye à Dakar. Un couronnement de ces dignes filles du Mali au détriment de ses homologues de part l’Afrique : Kenya, Madagascar, Mozambique, Nigeria, Angola, Sénégal, RD Congo, Côte d’Ivoire, Tunisie, Mali, Cameroun et Cap-Vert.

Au lendemain de l’élimination des «Aigles» de la CAN, les supporters louaient ces guerrières et tout en colère et larmes contre leur équipe nationale de football.

La déception fut trop grande, car la mobilisation autour de l'équipe était un phénomène grandiose. Les mordus du football et fervent supporters des «Aigles» par dépit de voir une aussi formidable groupe de joueurs évoluant dans les plus grands clubs du monde, fustigent des critiques avec des chaudes larmes de désespoirs « An houn doun yé mou ké allah la» en français (qu’avons-nous fait à Dieu…). Hélas ! La patrie rien de plus sacré. Les larmes par amour et la colère pour montrer son mécontentement.

Que Dieu le tout puissant protège ce pays de ses ennemis au-dedans où d’ailleurs.

«Savoir gagner c’est aussi savoir perdre» comme la si bien dit Mâh Kouyaté N°1 avec le groupe «Super Rail Band» lors de la CAN 2002 au Mali.

En tout cas il est temps que les dirigeants maliens des sports en général et du football en particulier pensent plutôt à l’honneur de la nation qu’à leur propre poche ministre Mr Hamane Niang, un bon patriote et citoyen dévoué au service du peuple Malien en est conscient et les supporters désespérés lui accordent leur confiance, pour un lendemain meilleur.