Finale CHAN2016/RD Congo-Mali (3-0): L’expérience congolaise a pris le dessus sur la vaillance d’une jeune équipe Malienne…

Le championnat d’Afrique des nations (CHAN 2016) a vu ce dimanche le deuxième sacre de la République démocratique du Congo. A kigali, les Aigles locaux n’ont pu tenus tête à une expérimentée équipe congolaise (3-0).

Le score est flatteur, mais ne reflète pas la physionomie d’une rencontre au cours de laquelle les deux équipes ont fait quasiment jeu égal. Mais les Congolais avaient dans leurs rangs, un dénommé Elia Meschack, un petit milieu offensif de 19 ans, venu du Cercle Sportif de Don Bosco, un club de Lubumbashi, dirigé par le fils du Président du TP Mazembe, Moïse Katumbi. Sans ce joueur, quasiment inconnu jusqu’alors, la partie aurait peut-être eu un autre visage.

Si les premières salves furent Maliennes, plus précisément tirées par l’attaquant Mamadou Coulibaly, le premier temps fort de la rencontre intervint juste avant la demi-heure de jeu. Décalé sur le côté gauche de la surface, balle au pied, il efface son vis-à-vis Issaka Samaké, se décale légèrement sur sa droite avant d’ajuster sa frappe. Un travail d’horloger ou de géomètre. Le ballon suit la trajectoire idéale, croisé juste comme il faut. Djigui Diarra a pris son envol, il ne peut rien. Sans doute un des plus beaux buts du tournoi par sa précision, sa spontanéité, son timing. Le public du stade Amahoro clame sa joie. Les Congolais ont débarqué par milliers dans la capitale du Rwanda. Ils n’ont pas quitté une seconde leurs tribunes alors qu’une pluie d’orage accompagnait la finale. Trempés, ils étaient tous trempés jusqu’aux os.

Quelques instants après le premier but, Aliou Dieng donnait des frissons aux supporters congolais mais son tir puissant était repoussé des deux mains par Ley Matampi, le héros de la demi-finale. Les homme de Djibril Dramé ne renonçaient pas. Ils constituent une énorme machine encore trop inexpérimentée surtout devant les buts mais si une prime de la combativité devait être décernée, les Aigles l’auraient emportée sans contestation possible.

Le match n’était pas fini. C’est à l’heure de jeu que son issue se dessinait définitivement lorsque Elia Meschack s’échappait sur le côté gauche du terrain, dans le dos de la défense Malienne, effaçait le gardien Djigui avant de déposer le ballon dans une cage désertée par son locataire. A 2-0, c’était fini. Pourtant les Aigles persistaient, y croyaient encore, montaient par vagues à l’assaut des buts de Matampi. En vain.

Et Jonathan Bolingi corsa l’addition sur un service de Lomalisa Mutambala. Le ballon survolait trois défenseurs Maliens pour atterrir dans les pieds de l’attaquant congolais. Tir croisé et encore un but. Le troisième de la finale et le quatorzième des Léopards dans le tournoi. L’expérience a eu raison de la vaillance du Mali. Le Congo remporte son deuxième CHAN, et reçoit le Trophée du vainqueur des mains du Président du Rwanda Paul Kagamé et du Président de la CAF, Issa Hayatou.

Le Mali quant à lui, a posé des jalons pour l’avenir de son football qui continue d’aligner des médailles continentales et mondiales sur sa poitrine. Positif !

El Moro

One Comments

  1. Reply Post By le fan

    bravo a ses jeunes qui ont fait ce qu ils ont pu ,mais face a une equipe tres experimentee il fallait plus…….cependant ,il ne faudrait pas que l arbre cache la foret ,en reconnaissant une certaine lenteur dans l execution technique des gestes ,et surtout une manque de cohesion entre les joueurs.il faut encore et surtout travailler a la base pour perfectionner certains gestes .c est le lieu ici de remercier J.M.GUILLOU qui n est pas innocent a cette revolution du football malien. d autres centres de formations doivent prendre le relais et surtout mettre l accent sur la vision du jeu ,et eviter tout favoritismes comme c est le cas dans beaucoup de centres chez nous.VIVE LE FOOTBALL MALIEN POUR QUE VIVE LE MALI .

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