NOUVELLE-ZÉLANDE 2015: Dieudonné Gbaklé, un Dogue qui se sent pousser des ailes

(FIFA.com)

Le Mali a vraiment du chien dans la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Nouvelle-Zélande 2015. Depuis le début de la compétition, il régale par son jeu fluide, à une touche de balle, par son état d’esprit, et par ses magnifiques buts : les trois inscrits face au Ghana, en huitième de finale, sont tous plus beaux les uns que les autres. Des buts, les Aiglons en ont inscrit six au total. Et sur toutes les réalisations, sans exception, Adama Traoré et Dieudonné Gbkalé sont impliqués soit en tant que passeur décisif soit en tant que buteur. Deux oiseaux rares, deux Dogues lillois.

Si la réputation du premier n’est plus à faire au sein d’une Ligue 1 dont il a été l’une des révélations et qui lui a permis d’intégrer les A en mars 2015, le second était moins connu à l’heure de démarrer Nouvelle-Zélande 2015. Comme Traoré, retenu par son club, Dieudonné Gbkalé n’avait pas eu l’occasion de se faire un nom lors de dernière la Coupe d’Afrique des Nations U-20 de la CAF, qualificative pour l’épreuve mondiale. « J’étais blessé ! Mais j’avais confiance en mes potes. Il ne faisait aucun doute qu’ils allaient réussir se qualifier pour la Coupe du Monde. Je ne me suis pas trompé !« , explique-t-il malicieusement au micro de FIFA.com.

« En dépit de l’absence de ce duo, nous avions tout de même atteint le dernier carré de la compétition continentale », souligne le sélectionneur Fanyeri Diarra. « Mais il est certain qu’ils apportent un vrai plus. Certes, les bonnes performances d’Adama pouvaient être attendues, mais je ne suis pas non plus surpris par celles de Dieudonné. C’est un joueur complet que je connais depuis longtemps, je sais quel genre de plus-value il peut apporter à une équipe. »

Convoqué donc par Fanyeri Diarra pour Nouvelle-Zélande 2015, le virevoltant ailier n’a pas attendu longtemps pour faire admirer ses qualités balle au pied. Son but face au Mexique pour l’entrée en lice des Maliens est un petit bijou dans sa construction comme dans la réalisation, tout comme son dernier face au Ghana. « Moi comme tous mes coéquipiers avons juste à cœur de faire de belles choses dans ce tournoi », explique-t-il. « On a le devoir de représenter du mieux que nous le pouvons notre pays. Notre peuple est à des milliers de kilomètres, mais nous sentons son soutien comme s’il était présent ici avec nous. Nous nous efforçons de lui rendre la pareille sur le terrain par de bonnes performances »

Entre Dogues et Aiglons
Représenter valeureusement le Mali à des milliers de kilomètres de Bamako est quelque chose dont Gbaklé, Traoré et autre Youssouf Koné ont pris l’habitude de faire depuis maintenant quelques temps. Le trio a ainsi rejoint le nord de la France, Lille, pour essayer redonner des ailes à des Dogues habitués aux sommets de la Ligue 1 il n’y a pas si longtemps. « C’est un super club. Je m’y sens très bien, je pense avoir pleinement réussi mon acclimatation là-bas », souligne l’intéressé. « Elle se fait évidemment plus facilement aux côtés de compatriotes. Adama, je le connais depuis tout petit ! Nous avons grandi ensemble, pour avoir fréquenté l’académie Jean-Marc Guillou dès notre plus jeune âge. C’est un frère pour moi. »

Les numéros frappés du 18 et du 19, le duo se trouve les yeux fermés sur le rectangle vert. Auteur du premier but face à El Tri, Traoré n’avait retenu que le but de son « pote » Dieudonné, à l’issue de la rencontre à en croire le compte Twitter officiel du Dogue : « BIG UP à mon coéquipier Dieudonné #Gbakle pour son Super but Les #Dogues en force #Mali #U20CW #weAreLOSC » avait-on pu y lire.

« Adama est un super joueur », rétorque en écho Dieudonné, à propos d’un Traoré qui lui a déjà intégré l’effectif pro de Lille, et les A du Mali. « Mais ça ne change absolument rien à notre relation. On ne se quitte jamais et j’espère même le voir encore plus en intégrant à mon tour, bientôt l’équipe première de Lille ! », annonce Gbaklé. « Mais l’équipe du Mali ne se résume évidemment pas qu’à lui ou à moi. C’est tout un groupe, qui se fréquente depuis son plus jeune âge. Et je crois que ça s’en ressent sur le terrain, à travers nos automatismes. »

Gbaklé et ses amis auront à nouveau l’occasion de le démontrer puisqu’un quart de finale délicat se dessine à Christchurch contre l’Allemagne, ce 14 juin. « On pense pouvoir aller au-delà de ça… jusqu’en finale. Nous avons le potentiel, j’en suis convaincu », ajoute-t-il avant de conclure : « Nous avons un bon moteur : cette volonté de faire plaisir à notre peuple malien qui vit des heures difficiles. » Ou comment donner des ailes à des Aiglons, et des crocs à des Dogues.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *