Le contrat d’Alain Giresse au poste de sélectionneur du Mali ne sera pas renouvelé. A moins d’un mois du début des éliminatoires du Mondial 2014, les Aigles se retrouvent sans sélectionneur. Pour Footafrica365.fr, le technicien français s’explique.
Joint au téléphone par Footafrica365.fr, l’ancien international tricolore, visiblement très amer, s’est expliqué en fin d’après-midi. Les discussions ont achoppé notamment sur la composition du staff médical et technique, ainsi que sur l’étendue des prérogatives du coach.
Alain, votre contrat avec le Mali arrivait à son terme fin mai. Allez-vous rester le sélectionneur du Mali ?
Non, je n’ai pas trouvé d’accord avec la Fédération malienne de football. On m’a fait une proposition de contrat que je ne pouvais pas accepter.
Pourquoi avez-vous refusé cette offre de la Fédération malienne ?
Ils ont voulu m’imposer des choix sur mes listes de joueurs. Mes interlocuteurs ont également mis sous condition ma responsabilité sur le staff médical. C’est tous ces éléments que j’ai refusé.
Troisième lors de la dernière CAN avec les Aigles au Gabon. Ce résultat historique avait provoqué un véritable engouement dans le pays. Alors que se profile le début des éliminatoires du Mondial 2014, comment peut-on ne pas vous mettre dans les meilleures conditions ?
Je ne peux pas vous répondre. Est-ce qu’il y a une volonté ? Est-ce cela relève de l’incompétence ? Je ne sais pas. Puis je ne pose pas la question.
La confiance est-elle totalement brisée avec la Fédération malienne de football ?
Pour le moment, les conditions ne me vont pas. Il n’y a pas d’autres discussions. Je suis dans une situation de non-renouvellement de mon contrat. Et de mon côté, je trouve cela un peu pénible.
Cette instabilité au sein de la FMF, est-elle liée à la situation du pays ?
Non, je ne le crois pas. C’est un aspect purement fédéral. Ce sont des interlocuteurs que je connais et avec qui j’ai déjà travaillé.
Sur le podium au Gabon, on se souvient de ces images où vous étiez entrain de communier sur le terrain avec tout un groupe. Pensez-vous que votre départ puisse démobiliser les joueurs ?
On avait fait un truc extraordinaire. Je m’étais bien imprégné de ce groupe. Je ne vais pas me poser des questions sur l’avenir. Je n’ai pas ce don. Mais croyez-moi, je regrette vraiment ce qui se passe pour ces joueurs.
Après votre expérience au Gabon, et cette rocambolesque fin d’aventure avec le Mali. Ressentez-vous de l’amertume vis-à-vis de l’Afrique ?
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