Page noire : Mory Goïta quitte définitivement le banc de touche

La mort, cette faucheuse, aveugle et impitoyable, vient d’arracher à notre affection, cet après midi, Mory Goïta.  

Après avoir obtenu le diplôme de l’Institut national des Sports à la fin des années 70, il obtient une bourse de perfectionnement en sport à l’institut des Sports de La Havane (Cuba). Il y revient avec un diplôme d’entraîneur de Volley Ball.

 

Grâce à son courage et sa persévérance, il réussit à se reconvertir comme entraîneur de football et occupe une place au sein de l’encadrement technique du Biton de Ségou au milieu des années 80. Le public Bamakois le découvre au début des années 90, lorsqu’il est appelé au chevet du Djoliba AC, qui venait de se séparer de son coach, en la personne de Feu Modibo Touré.  Après un titre de champion obtenu en 1992, il quitte les terrains pour prendre place dans les bureaux du ministère des sports.  

En Juillet 1993, le regretté Mamadou Keïta dit Capi fraîchement nommé entraîneur national, le sollicite pour le seconder. Il est de la campagne de Tunis 94 avec les aigles et l’année suivante qualifie les aiglons pour la phase finale de la CAN junior au Nigéria. Il y échoue au pied du podium devant le pays organisateur. Quelques mois plus tard, la direction technique nationale lui confie l’équipe nationale cadette, en vue de la CAN de la catégorie qui se déroule à Bamako. Comme à Lagos, il termine quatrième de l’épreuve.  

En 1997, après le départ de capi et l’élimination des juniors au premier tour de la CAN au Maroc, il a pour mission de mettre en place une équipe compétitive chargée de ramener de Gambie, le trophée Amilcar Cabral, mis en jeu par le président de la république malien de l’époque. Il réussit cette mission, en s’offrant le pays organisateur en demi-finale et le Sénégal en finale.  

Entre temps, il décroche en 1995,un diplôme d’entraîneur professionnel à Clairefontaine, avec la mention Très bien. Quelques semaines après le succès de Banjul, il seconde le français Christian Sarramagna à la barre technique des aigles. Son contrat prend fin en 2000, avec l’élimination du Mali par la Libye, lors du tour préliminaire des éliminatoires de la coupe du monde 2002.  

A noter que dans les années 90, il est régulièrement sollicité par la DTN, pour « appuyer » les clubs maliens en compétitions africaines. Il a aussi coaché l’USFAS, lors des différents tournois militaires, sous régionaux et continentaux.  

En 2005 à Bamako, il remporte le tournoi UFOA des nations. Cinq ans plus tard, cet instructeur de la CAF est limogé, suite à un tournoi UEMOA, jugé catastrophique par ses employeurs et ne peut amener les aigles B au SOudan (pour le CHAN), alors qu’il était l’artisan de la qualification. C’était sa dernière sortie avec une équipe nationale. Depuis, il lutte contre la maladie, sans laisser transparaître des signes de lassitude.  

Il capitule ce jour, 16 Juillet 2013 à son domicile. Ses obsèques auront lieu demain, à son domicile à Banankabougou. Dors en paix « Mory la cravate ». « A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons ».

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