Mali-Kanté : « Se venger contre le Ghana »

(PAR NICHOLAS MC ANALLY /Afrik-foot) Battu par la Côte d’Ivoire (1-0), en demi-finales de la CAN 2012, le Mali peut quitter la compétition la tête haute. Mais Cédric Kanté, le capitaine des Aigles, ne compte pas rentrer à la maison la queue entre les jambes. Il reste encore un match, la petite finale face au Ghana, et le défenseur

 

Afrik-Foot : Cédric, comment analysez-vous cette rencontre ?

Cédric Kanté : C’est compliqué de faire une analyse à chaud, comme ça. On est dans la déception pure. On n’a pas à rougir de notre match même si personne ne nous attendait à ce niveau ou même en finale. Nous, dans notre tête, secrètement, on était prêts pour battre la Côte d’Ivoire. Il nous manquait un petit quelque chose et des qualités individuelles. Au niveau de l’état d’esprit, on été au même niveau, voire supérieur. C’est dommage mais c’est le football…

Est-ce que cette journée de repos supplémentaire a joué ?

Non, sincèrement, je ne pense pas. C’est vrai qu’on avait deux joueurs malades. Est-ce qu’ils auraient été prêts ? Ce ne sont que des suppositions. On a manqué d’expérience, on a tout donné mais on n’a pas été assez dangereux. On a montré un bon visage, on a progressé et presque fait jeu égal avec la Côte d’Ivoire. On connaît la qualité de cette équipe. La moindre erreur est exploitée, ça s’est vérifié. On a des regrets car on aurait aimé les titiller plus.

Parlez nous un peu du but de Gervinho.

C’est compliqué… J’ai Kalou à gauche. Si c’est à droite, ça change tout. Là, je suis obligé d’éviter de trop me découvrir. J’ai un attaquant dans le dos et Gervinho ne fait pas de mauvais contrôle. Mon défenseur est à la lutte, je pense qu’il peut revenir… Mais bon, c’est Gervinho. Il a une belle qualité technique. Il y a peut-être des petites erreurs de placement ou un manque de communication. C’est la différence avec les grandes équipes.

Maintenant, c’est le Ghana.

Il faudra se remobiliser. On va récupérer demain (jeudi, NDLR). On va parler vendredi, histoire de faire bien comprendre à tous qu’il ne faut pas lâcher la compétition. On a la chance d’être à la CAN, on peut être fier de nous : on a laissé une belle image. Maintenant, c’est le Ghana, une équipe mondialiste. Il faudra montrer qu’on a progressé par rapport à la semaine dernière, où ils nous avaient battu (2-0).

Et l’avenir ?

La CAN 2012 n’est pas encore finie. Ne l’oubliez pas. On fera le bilan dimanche, lundi ou dans quelques mois… Je ne me pose pas ce genre de question. Je prends beaucoup de plaisir avec le groupe. On est pleine reconstruction. Je pense que cette équipe a besoin de cadres et de joueurs d’expérience dont je fais partie.

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